Herpès : comment le prévenir et le traiter ?

Publié le : 24 août 202114 mins de lecture

L’herpès est une maladie bénigne causée par un virus. En général, le virus de l’herpès de type 1 affecte la muqueuse de la bouche et le pourtour des lèvres et l’infection se fait presque toujours par contact direct, mais elle peut également se produire en partageant des objets tels que des tasses, des verres, des couverts et des rouges à lèvres, car le virus se trouve généralement dans la salive de personnes qui ne présentent parfois aucun symptôme.

Lorsque des lésions résultant de la maladie apparaissent sur les organes génitaux, la contagion sera presque toujours le résultat d’un contact sexuel. Dans ce cas, l’herpès de type 2 est considéré comme une maladie sexuellement transmissible (MST).

Il existe également un type de maladie plus grave, l’herpès zoster, causé par le même virus que la varicelle. Les lésions sont similaires à celles de l’herpès de type 1, mais elles couvrent une zone plus large et peuvent également toucher les organes internes.

Dans les deux cas, la première infection produit l’herpès primaire. Dès la deuxième manifestation de la maladie, la forme est toujours récurrente. Il ne s’agit pas d’une réinfection, mais de l’activation du virus qui était latent dans l’organisme. L’activation du virus peut être déclenchée par différents facteurs tels qu’une exposition prolongée au soleil, des fièvres ou toute perturbation physique ou psychique.

Prévention

Pour prévenir l’herpès simplex de type 1, évitez tout contact direct avec une personne infectée et ne partagez pas les objets tels que les tasses, les verres, les couverts et le rouge à lèvres. Dans le cas des personnes qui ont déjà ce type d’herpès, il est important de garder la bouche hydratée et d’éviter le soleil, même s’il n’y a pas de blessure apparente, pour prévenir l’apparition de lésions.

L’herpès simplex de type 2 étant considéré comme une MST, il peut être évité en utilisant des préservatifs dans toutes les relations sexuelles et le zona peut être prévenu par la vaccination. Dans tous les cas, le conseil est de maintenir le système immunitaire en bonne santé, en faisant régulièrement de l’exercice, en mangeant sainement et en luttant contre le stress.

Traitement

En général, le traitement se limite à la prévention des complications secondaires et au soulagement des symptômes, car aucun type d’herpès ne peut être guéri. Diverses pommades et médicaments par voie orale peuvent réduire les démangeaisons et la sensation de brûlure. En outre, l’acide aminé lysine, utilisé dans la fabrication des protéines et vital pour la croissance et le maintien des muscles et des organes, prévient et traite les symptômes de l’herpès, évitant également les rechutes.

Les informations contenues dans cette page ne sont données qu’à titre indicatif. Ils ne remplacent pas les conseils et le suivi des médecins, nutritionnistes, psychologues, professionnels de l’éducation physique et autres spécialistes.

Traitement préventif

Un traitement antiviral préventif peut être conseillé chez les personnes faisant plusieurs poussées chaque année d’herpès, que ce soit un herpès labial ou un herpès génital, et ceci après avis du médecin. Il apaise les patients victimes d’herpès à répétition et diminue l’angoisse provoquée par la fréquence des crises. Le traitement antiviral quotidien, sous la forme de comprimé, est conseillé si le nombre de poussées d’herpès est supérieur à 6 crises par an. Un prélèvement local, une culture, et une sérologie sont indispensables avant de débuter le traitement.

Facteurs favorisants

Le virus de l’herpès peut rester à l’état latent, sans provoquer de manifestations pendant de longs mois, voire des années. À l’occasion d’un facteur déclenchant, comme une infection, il peut déclencher une infection comme une grippe, une angine, ou une fièvre. Les autres facteurs favorisants sont le soleil, la fatigue, l’angoisse, la nervosité, le surmenage, le décalage horaire, les traumatismes (soins dentaires, plaies), la consommation d’alcool, le froid, les relations sexuelles, les règles.

Contagion

L’herpès est une infection virale très contagieuse. L’herpès labial se transmet par contact direct lors d’un baiser sur les lèvres. Il peut également se transmettre lors d’un rapport sexuel. Le virus peut aussi s’étendre vers d’autres zones de son corps, comme les yeux, le nez… Le virus de l’herpès peut rester « inoffensif » très longtemps et réapparaitre à l’occasion de certains facteurs favorisants.

Pour éviter la transmission, il préférable de limiter les contacts corporels, et de faire preuve d’une grande vigilance avec les femmes enceintes, les nouveau-nés et les personnes immunodéprimées. Une personne est contagieuse avant l’apparition des vésicules ou après avoir été contaminé alors qu’il n’y a pas eu de symptôme.

Incubation

Très contagieux, notamment en cas de contact direct avec des vésicules éclatées, l’herpès a une période d’incubation variable selon sa localisation : entre 1 et 6 jours pour l’herpès labial, et entre 1 et 21 jours pour l’herpès génital. Cette période correspond au temps entre le premier contact du sujet avec le virus et l’apparition des premiers symptômes.

Herpès labial ou bouton de fièvre

L’herpès peut se situer au niveau de la bouche : c’est l’herpès labial encore appelé « bouton de fièvre » ou « feu sauvage ».

Le bouton de fièvre est une petite vésicule ou un petit groupe de vésicules, siégeant habituellement à la jonction entre la muqueuse des lèvres et la peau du visage. En dehors de son aspect inesthétique, il est bénin, mais la contamination est fréquente en cas de poussées. Environ 7 millions de Français sont touchés par cette maladie.

Causes

Souvent contractée pendant l’enfance, cette primo-infection passe inaperçue dans un premier temps car le virus s’endort. En présence de certains facteurs comme le stress, les règles menstruelles, la fièvre, une exposition prolongée au soleil ou la fatigue, le virus se réactive, se multiplie et crée, à la surface de la peau, une lésion. L’herpès labial est plus connu sous le nom de « bouton de fièvre » car il se manifeste sous la forme de petites vésicules dans lesquelles sont contenus le virus. En général, il s’accompagne d’une augmentation modérée de la température corporelle. Extrêmement contagieux, il doit faire l’objet d’un traitement local.

Traitements locaux

Le traitement de référence est les médicaments antiviraux. A usage local, ils agissent sur le virus herpes simplex à l’origine de l’herpès labial en bloquant sa multiplication. Leurs effets : ils diminuent le temps de contagion, raccourcissent la poussée et diminuent son intensité. Les traitements locaux ne peuvent pas éliminer le virus de l’herpès, éviter la répétition ou la fréquence des crises. Les traitements locaux doivent être utilisés le plus précocement possible dès les premiers signes avant coureurs présents, avant l’apparition des vésicules : sensation de brûlure, tension et picotements au niveau des lèvres. Ils sont inefficaces s’ils sont utilisés trop tard, lorsque la croûte apparaît au moment de la cicatrisation.

Ce qu’il faut éviter de faire pendant un traitement de l’herpès labial : arracher la croûte retarde la cicatrisation, désinfecter le bouton de fièvre avec de l’alcool ou des produits contenant de d’alcool car ceux-ci provoquent une irritation et entretiennent l’herpès, mettre un fond de teint pour masquer les lésions en raison d’un risque de retard de la cicatrisation, traiter les lésions avec des produits locaux contenant des corticoïdes.

Qu’est-ce que l’herpès génital ?

L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) de l’homme ou de la femme qui est provoquée par le virus « herpès simplex ». Cette infection concerne environ 20% des adultes sexuellement actifs. Après la primo-infection, le virus reste dans l’organisme et s’y « endort », pour se manifester plus tard lors de poussées, par de petites vésicules -parfois douloureuses et remplies de liquide- situées sur ou près des organes sexuels.

Transmission

La transmission du virus responsable de l’herpès génital s’effectue au cours des relations sexuelles vaginales, anales ou orales. Elle peut s’effectuer même si la personne infectée ne présente aucune manifestation de l’herpès. De nombreuses personnes infectées par l’herpès génital ne savent pas qu’elles sont porteuses du virus car elles ne présentent aucun symptôme. En effet, l’herpès génital peut passer complètement inaperçu : homme ou femme peuvent avoir été en contact avec le virus et ne jamais développer de symptômes de l’herpès génital.

Symptômes : cloques, démangeaisons, douleurs

L’herpès génital se manifeste par des picotements et des démangeaisons dans la région génitale et l’apparition de vésicules (cloques) groupées en « bouquet » et qui éclatent ensuite. Les poussées d’herpès peuvent également entraîner de violentes douleurs. « Elle sont souvent accompagnées d’un ganglion sensible dans le pli de l’aine ».

Symptômes lors d’une première poussée d’herpès (primo infection)

La première poussée d’herpès (primo infection) est souvent annoncée dans les heures précédentes par des manifestations proches de celles provoquées par un syndrome grippal : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et troubles urinaires avec difficultés à uriner.

Chez la femme

L’herpès génital entraîne l’apparition de vésicules au niveau du vagin, du col de l’utérus et sur la vulve, mais également près de l’anus. Des lésions peuvent aussi apparaître sur les cuisses ou les fesses. Des ganglions sont généralement présents au niveau de l’aine.

Chez l’homme

L’herpès génital entraîne l’apparition de vésicules sur le pénis, autour des testicules, près de l’anus, ou sur les cuisses et les fesses. Comme chez la femme, des ganglions peuvent être présents au niveau de l’aine.

Traitement : comment soigner l’herpès génital ?

On prescrit le val-aciclovir à raison d’un traitement de dix jours pour la primo-infection et de cinq jours pour les récurrences. « On donnait le même traitement sous forme de crème mais une récente étude a démontré que le bénéfice rendu n’était pas très important », commente une gynécologue.

Définition de la gingivostomatite herpétique

La gingivostomatite herpétique est une atteinte de la muqueuse buccale liée à une infection par l’herpès virus simplex. Elle est caractérisée par l’apparition de vésicules (petits cloques) dans la bouche, avec une extension secondaire autour des lèvres. Ces vésicules vont rapidement se rompre pour former des ulcérations aphtoïdes. L’irritation de la muqueuse buccale qui en découle s’appelle une stomatite.

Causes

La gingivostomatite herpétique est une primo-infection provoquée dans 90 % des cas par l’herpès virus simplex de type 1. Il s’agit d’une infection pédiatrique courante. L’infection à herpes peut être symptomatique ou non. On estime qu’après 5 ans, 80 % des enfants ont été infectés.

Symptômes

« Le diagnostic est posé devant la présence de zones ulcérées douloureuses (aphtes) en grand nombre sur l’ensemble de la cavité buccale (intérieur des joues, langue, fond de la gorge, palais, lèvres, menton) avec parfois des gencives douloureuses, érythémateuses et enflées. Des vésicules sont parfois visibles autour des lèvres ou sur le menton », explique un pédiatre à la Clinique St Jean à Montpellier.

  • La présence de dépôts blanchâtres sur la langue et les amygdales évoque une surinfection secondaire par un champignon (mycose buccale), très fréquente chez les plus petits.
  • On note souvent une forte salivation, une haleine fétide, ou des ganglions au niveau du cou.
  • L’alimentation est rendue difficile par les lésions buccales.
  • La fièvre est fréquente mais n’est pas constante.

Traitements pour la soulager

La douleur est traitée par des antalgiques (paracétamol essentiellement).

L’adjonction d’un traitement local (gel, bains de bouche) est difficile à administrer et a peu d’intérêt, sauf s’il existe une surinfection par un champignon (mycose buccale).

Un traitement antiviral peut être prescrit par le médecin, traitement d’autant plus efficace qu’il est mis en place rapidement, dans l’idéal dès l’apparition des premières lésions.

Il faut impérativement éviter tout traitement anti-inflammatoire ou corticoïdes en pommade ou par voie orale, qui peuvent être à l’origine de complications sévères. « La stomatite herpétique n’est pas une condition d’éviction obligatoire de la collectivité (crèche ou école). Mais pour le confort de l’enfant, il est mieux, si possible, qu’il soit gardé à domicile pour être soigné et surveillé », conseille un médecin.

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